Autour d’une tournoyante machine cosmique, sorte d’astrolabe de fortune, deux complices viennent chatouiller nos vieux rêves d’astronautes, d’apesanteur et d’aventure spatiale dans l’espace infini... Ils nous embarquent dans leurs péripéties, de défis en acrobaties, filant avec humour au travers du merveilleux et du fantastique, tels d’improbables clowns cosmiques préparant le grand décollage.
La structure est un trébuchet géant autoporté (un « tape cul » géant) de 7m d’envergure. Il bascule et tourne sur lui même, culminant à près de 5m de hauteur à son maximum. Il amène un travail très fin d’équilibre proche du funambulisme, tandis que la proximité du public entraine un vrai sentiment de vertige.
ls débarquent avec leur baignoire et la posent là, au millieu de tout le monde, au point de rendez-vous. “ C’est sûr que c’est là, ça va arriver ! ” Pourtant, aucun signe... Alors ils entonnent leurs petites habitudes. Chorégraphies d’un quotidien déjanté, abimées par une société qui marche forcée, sublimées par une insouciance profonde. Ils se livrent à des discussions; font des passerelles entre qui va s’occuper de quoi, et la surpopulation des cerfs dans les îles du nord. Pourtant, toujours aucun signe... Qu’est-ce qu’on attend ? La pluie ? Et si l’eau ne vient pas ? On va manquer ? Et si ça vient ? La baignoire sera remplie ? Et il faudra partager ? Et qui c’est qui choisira ? Émerge une réflexion autour de la répartition et la distribution des ressources, du dérèglement climatique et des politiques actuelles.
La baignoire, objet du quotidien devient alors une source de jeu acrobatique, burlesque, théâtrale et sensible.
À qui appartiennent les bancs dans l’espace public, et quelle place ont-ils encore à offrir ? place assise est une performance pour cinq interprètes et un banc public. Elle propose de questionner la notion de territoire inhérente à cet objet du mobilier urbain. Enjeu de compétitions frénétiques et recherche d’équilibre, poste d’observation privilégié des paysages en mouvement, mais aussi complice de tragédies quotidiennes et aiguilleur de rencontres en tous genres,... Qui va à la chasse perd sa place ? Avec humour et poésie, le Collectif bim s’entoure d’un banc public et le squatte, pour esquisser nos rapports subjectifs à ce partenaire si familier et pourtant si malmené.
Cinq jongleurs à l’allure sportive entrent dans l’espace et s’échauffent, en allusion aux ragazzi de Pasolini. Un hymne à l’absurdité retentit ; le spectacle peut commencer. Puis ce sont les normes de sécurité et les règles du jeu qui sont expliquées au public. La musique démarre, et avec elle un dialogue chorégraphique et jonglé, dégageant les différentes personnalités des interprètes et leurs relations qui vont évoluer tout au long du spectacle.
Copyleft parle de la relation de l’individu à un groupe et de la vitalité du corps alliée à la virtuosité du jonglage, en constante évolution avec la musique. La poésie se trouve dans les détails, dans la rencontre entre deux interprètes ou avec un spectateur, dans la perfection d’un geste jonglé synchronisé avec les accords de la musique.
Ils sont deux, ils s’adorent, ils sont un peu perdus mais ensemble ils avancent, et surtout : ils ne doivent pas se toucher. Ils sont obsédés par cette idée. S’ils se touchent, ils doivent tout recommencer.
Baignoire publique
Place assise
Copyleft
On avait dit qu'on se touchait pas